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Article de l'Yonne Républicaine sur la réunion du 15 juin 2018 organisée par l'APFA

https://www.lyonne.fr/nuits/2018/06/18/lassociation-paysage-et-foret-de-larmancon-apfa-a-organise-une-reunion-vendredi-soir_12891492.html

 

Les opposants ont décidé de se battre sur tous les fronts. Juridique bien sûr, mais aussi en informant le plus possible.

Fort de ces deux cents membres et d'une pétition qui a recueilli plus de 3 000 signatures, l'Association paysage et forêt de l'Armançon (APFA) est plus que jamais opposée au parc éolien qui doit voir le jour. Vendredi soir, ils se sont réunis à la ferme de Saint-Marc pour une réunion publique qui a attiré plus d'une centaine de personnes.

 

Vingt à vingt-cinq mâts d'une hauteur en bout de pâles de 242 mètres

Composé de vingt à vingt-cinq mâts d'une hauteur en bout de pâles de 242 mètres en pleine forêt, le parc éolien serait le plus haut de France. « Un symbole, selon Hervé Biju-Duval, le président. Il faut arrêter la déraison. Ce projet va massacrer une forêt. »

 

 

Quatre villages – Nuits, Cry, Perrigny et Aisy – ont donné leur accord de principe. Des négociations sont toujours en cours avec le promoteur WPD. Le projet n'est toujours pas déposé en préfecture. Le vent de la contestation s'est levé depuis six mois, venant de la commune voisine d'Étivey. Les habitants auront ces aérogénérateurs en ligne de mire. Ils seraient même plus proches d'Etivey que des quatre autres communes. Ce qui a valu une petite passe d'armes entre un conseiller municipal de la commune et le maire de Nuits, Jean-Louis Gonon, présent à la réunion. « C'est une volonté des promoteurs de les écarter le plus possible des centre-bourgs des communes concernées pour faire accepter le projet aux habitants. On leur a fait croire qu'ils ne les verront pas, et ce sont les communes voisines qui ont toutes les nuisances », lançait Jean-Yves Nicolas. « Je ne peux pas vous laisser dire cela. Nous restons sur les propriétés communales à 80 % », a répondu le premier édile.

 

Saturation

De toute façon, les opposants ont décidé de se battre sur tous les fronts. Juridique bien sûr, mais aussi en informant le plus possible sur les risques pour la santé, les sources de revenu, la dégradation de l'environnement, l'écologie, la dévalorisation du patrimoine. Pour l'occasion, Jean-Paul Borsotti, neurochirurgien à Dijon, a fait le déplacement pour parler des conséquences des éoliennes sur le bien-être des riverains. Jean-Marie Virely, chercheur au CNRS, est intervenu sur le non-sens de l'implantation de ces éoliennes dans des secteurs les moins venteux de France.

 

Autre angle d'attaque : la saturation du paysage en éoliennes. D'ailleurs, l'association entraîne dans son sillage des Ravièrois, où un autre projet commence à s'élaborer, ainsi que Villiers-les-Hauts.

 

 

 

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