Quatre villages – Nuits, Cry, Perrigny et Aisy – ont donné leur accord pour la poursuite de ce projet. Mais le vent de la contestation commence à se lever, depuis la commune voisine d’Étivey.
« Tous les recours possibles »
Le conseil municipal a voté à l’unanimité contre. Par ailleurs, des citoyens se mobilisent. Ils ont créé l’association Paysage et Forêt de l’Armançon (l’APFA) entraînant dans leur sillage
des Ravièrois, une autre commune proche du parc, où un deuxième projet mené par la société Epuron, commence à s’élaborer.
« Nous ne nous contenterons pas de rester dans le sanctuaire du politiquement correct » a promis Hervé Biju-Duval, le président, lors de la réunion publique vendredi soir.
« Nous nous attaquerons directement aux sociétés et à leurs pratiques. »
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La réunion a attiré une trentaine de personnes. Des gens venus surtout des communes situées autour du projet. « Il est toujours difficile de s’afficher dans des réunions comme
celle-ci quand on habite une des quatre communes concernées, parce qu’on a tous un ami conseiller municipal et la pression peut très rapidement monter sur les familles » a jugé un
habitant d’Aisy. Magré tout, les questions ont fusé. C’est le gigantisme du projet qui inquiète et la destruction d’une partie de la forêt qui fait peur.
Samedi soir en assemblée générale les participants se sont réparti les rôles. L’APFA compte plus de 70 membres et dispose déjà de plus de 1.000 euros. « Nous savons que la
bataille sera rude et qu’elle coûtera cher en frais d’avocats puisque nous poserons tous les recours possibles », a prévenu Hervé Biju-Duval.
L’association compte informer les habitants du secteur, notamment sur des sujets qui les touchent. « La chute du prix de l’immobilier dans tout le secteur qu’entraîneront les
éoliennes en est un. Il est important que les gens sachent que le prix de leur maison va s’effondrer de 20 à 30 % avec ce projet. »
L'YONNE REPUBLICAINE
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